Virginie Doreille
Sophrologue et masseuse
 

Virginie Doreille - Mes ressources enchantées, sophrologie et massage à Sainte Maure de Touraine

La période du post-partum


Qu’est ce que le post-partum ?

La période du post-partum commence à la naissance de votre bébé , dès la sortie du placenta et se termine...on ne sait pas exactement quand! c’est très variable d’une femme à l’autre. L'arrivée d'un bébé entraine des changements dans tous les domaines : la naissance d’un enfant change toute l’existence d’une personne. Chaque domaine de notre vie est impacté : le corps de la femme qui se modifie avec ou sans douleurs dont on se remet plus ou moins vite ; la vie familiale : chamboulement des générations ; la vie professionnelle : on ré-interroge son travail; la vie sexuelle et libido, la vie amoureuse ; la vie quotidienne : on a plus de tâches à effectuer par jour, de choses à faire ; et la vie psychique: où l’on peut avoir plus ou moins de mal à s’adapter à l’arrivée d’un enfant. Il faut donc construire une nouvelle personne. C’est ainsi épuisant et dans le même temps extra-ordinaire.

En général, le post-partum dure minimum 40 jours, mais ça peut être beaucoup plus long : 6 mois, 1 an. En réalité, pour retrouver sa forme d’avant, son sommeil…, on peut s’attendre à ce que cette transformation dure 3 ans.

Ces 3 ans sont divisés en plusieurs étapes : 6 premières semaines : où l’on se remet et tente de dormir du mieux qu’on peut. Les premiers mois : où l’on se répare physiquement, notamment en pratiquant la rééducation du périnée soit avec l'aide de sages femmes, soit avec l'aide d'un kinésithérapeute. On tente de sortir des problèmes de nuit  . Trois ans pour retrouver une forme olympique. On estime qu’il y a 15% de dépression du post-partum en France.

Quelle est la différence entre la dépression du post-partum et le baby-blues ?

Ce sont deux états psychologiques survenants après l’accouchement et qui peuvent être confondus mais qui n’ont rien à voir.

Le baby-blues

Il est très fréquent, et survient entre 2 et 15 jours après l’accouchement. C’est un état transitoire qui ne dure que quelques jours, grand maximum 15 jours, 3 semaines. Cet état est lié à la chute des hormones. Surviennent chez la femme  des émotions très contradictoires : elle peut passer du rire et subitement se mettre à pleurer sans savoir pourquoi. C’est fréquent et normal : les psychiatres s’accordent à dire que c’est plutôt sain, comme une crise identitaire, un passage dans le devenir mère.

La dépression du post-partum

Elle est plus taboue, souvent ignorée. Pourquoi ?  Car on a tendance à idéaliser la maternité qui a forcément une connotation positive. Cela entraîne un déni collectif des soignants et de l’entourage. C’est un état dépressif qui s’installe. On constate 2 grands pics : 2 à 4 mois et 6 mois après l’accouchement. Les signes sont ceux d’une dépression classique : immense fatigue, anxiété majeure profonde, sentiment de vulnérabilité, associés à des symptômes plus spécifiques du post-partum : un rejet du bébé, un sentiment d’incapacité vis-à-vis du bébé, sentiment de culpabilité et parfois même des idées suicidaires. C’est important de se rappeler qu’il n’y a pas de honte à avoir et qu’il faut oser en parler, oser demander de l’aide : c’est une maladie qui se soigne très bien. Plus sa prise en charge est précoce , moins il y a de répercussions sur la santé psychique de la mère et du bébé. Ainsi, il faut éviter de se refermer, de ne pas en parler, et de s’isoler. 

Comment se préparer au post-partum ? Existe-t-il des moyens d’éviter la dépression en amont ?

Il y a de nombreux moyens de prévenir cette dépression post partum. Tout d’abord, il est nécessaire que les femmes soient informées pendant leur grossesse, lors des séances de préparation à la naissance, ou consultation prénatale sur les difficultés courantes et normales du post-partum. Il est nécessaire aussi que les pères ou co-parents soient également informés de cette réalité du post-partum pour mieux soutenir sa conjointe dans cette période de vulnérabilité. 

Post-partum : reposez-vous !

L’accouchement et la période qui le suit sont très fatigants. Il faut absolument se reposer ! La jeune maman ne doit pas hésiter à dormir le plus souvent possible en même temps que le bébé - même la journée ! – plutôt que de profiter qu’il dorme pour faire pleins de choses. Moins on dort, plus on est fragile, plus on risque de faire un baby-blues, moins la montée laiteuse est bonne, etc.

C’est à ce moment que les jeunes mamans peuvent et doivent prendre soin de leur corps endolori et fatigué. Ce corps qui vient de vivre l’expérience intense de la grossesse et de l’accouchement. Pour cela, elles peuvent se faire offrir des soins : massages, des spas... La rééducation périnéale puis abdominale va aussi permettre de re-consolider l’enveloppe corporel de la femme fragilisée. Et il faut un repos absolu de ce corps, au moins les 40 jours qui suivent l’accouchement (pendant « le mois d’or »).

Se décharger au maximum de toute charge mentale et physique, notamment les courses, les tâches ménagères, la cuisine… Oser demander de l’aide et déléguer, cela peut aussi se prévoir pendant la grossesse.

Demandez de l'aide

Enfin, ne pas être trop exigeante avec soi-même. Il faut oublier le mythe de la « mère parfaite » qui n’existe pas. Il ne faut donc pas avoir honte de verbaliser son mal-être à l’entourage et aux professionnels. 

 « se faire aider, avoir l’humilité de se dire je ne vais pas tout pouvoir faire, je suis convalescente à la suite de son accouchement. Savoir que c’est un état transitoire et voir cette période comme une chance et pas une chose qu’on subie car c’est là que des tournants aussi positifs vont s’opérer.» Anna Roy , sage femme LMDM

Parce que c’est une période qui peut être pleines de tracas, n’hésitez pas à vous faire aider par une sage-femme !

La place du père ou co-parent

La place du père ou co-parent est essentielle. Il faut vraiment constituer une équipe avec lui/elle dès le début. Le congé paternité est essentiel pour épauler la femme lors ces premiers temps de grande fragilité. Essayez les trois premiers mois de ne pas rentrer trop tard, car c’est souvent les heures en fin de journée qui sont les plus difficiles et éprouvantes pour les femmes. 

La sophrologie et la maternité

Il est possible de pratiquer des séances de sophrologie pendant la maternité et juste après l’accouchement. Voici quelques exemples possible d’objectif d’accompagnement à la sophrologie: gérer paisiblement ses émotions , assumer facilement son corps, gérer calmement les troubles physiologiques du post-partum, retrouver une sexualité harmonieuse, évacuer les sentiments négatifs, se rassurer sur sa capacité à être mère, se rassurer sur sa capacité à créer des liens avec son enfant, maintenir durablement sa vitalité…


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